La mutuelle, de quoi s’agit-il ?

Les mutuelles sociales sont des groupements qui, essentiellement au moyen des cotisations de leurs membres, se proposent de mener, dans l’intérêt de ceux-ci et de leurs ayants droit, une action de prévoyance, d’entraide et de solidarité visant la prévention des risques sociaux liés à la personne et la réparation de leurs conséquences (définition règlement 07/2009/CM/UEMOA).

Les Valeurs de la mutuelle

Pour garantir la sécurité pour tous ces membres, les mutuelles s’appuient sur des valeurs fondamentales : la solidarité, la non lucrativité, la participation démocratique, l’autonomie et la liberté, le mouvement social, la responsabilité des membres et l’épanouissement de la personne.

1. La solidarité:

Elle est l’un des principes de base de la mutualité. Elle s’exprime à deux niveaux :

• Au niveau du paiement d’une cotisation indépendante du risque personnel de tomber malade ;

• Au niveau des membres, leurs personnes à charge ou ayant droit qui ne jouissent des prestations qu’’en cas de survenance du risque (maladie par exemple).
De par le mécanisme de la solidarité, le membre pour lequel le risque ne s’est pas réalisé aidera les autres à faire face aux risques.

2. Non lucrativité:

Les excédents recettes/dépenses servent, soit à constituer des réserves, soit à redéfinir de nouvelles prestations ou réviser le système de cotisation. En aucun cas la mutuelle ne peut répartir ces bénéfices entre ses membres.

3. La participation démocratique:

L’adhésion à une mutuelle ouvre automatiquement un droit à la participation aux activités de la mutuelle et ce sans aucune forme de discrimination. Ainsi chaque membre peut être électeur ou éligible au sein des différents organes de la mutuelle. Il doit s’impliquer pour que la mutuelle puisse fonctionner correctement et atteindre ses objectifs.

4. L’autonomie et la liberté:

Les mutuelles sont des organisations autonomes et libres dans la mise en œuvre de leurs activités. Elles déterminent de manière totalement autonome les prestations à couvrir pour les membres, le taux de cotisation, choisissent leurs organes et instances, les modalités de leur fonctionnement et leur composition etc.

Cette autonomie et cette liberté s’exercent dans un cadre légal qu’elles doivent respecter. Au Mali ce cadre est donné par la loi 96 022 du 21 février 1996.
Dans la réalité les mutuelles étant pour la plupart antérieures à cette loi sur la mutualité, elles sont en train de suivre des procédures de régularisation de leur situation.

5. Un mouvement social:

En tant que groupement de personnes susceptibles d’être victime d’un risque, la mutualité est un mouvement qui œuvre pour le bien être individuel et collectif. Sa force réside dans sa capacité à mobiliser ses membres autour de leurs préoccupations. Elle permet d’instaurer un cadre de partenariat dynamique avec les différents acteurs avec lesquels elle collabore et en particulier l’offre de soins.

6. La responsabilité de ses membres:

La responsabilité est l’un des principes de la mutualité qui détermine toute sa stratégie de développement. En effet, tous les principes mentionnés ici demeureront sans effet si les membres de la mutuelle n’assument pas leurs responsabilités.

Ces responsabilités concernent l’implication des mutualistes dans la vie de leur organisation et le respect des principes fondateurs du mouvement dans lequel ils sont engagés.

La mutuelle doit être un cadre de communication entre les membres dans un souci d’efficacité et de transparence.

7. L’épanouissement de la personne:

Le respect de la dignité humaine dans toutes ses dimensions est un autre principe de base de la mutualité. Reconnaissant l’originalité de chacun (sexe, âge, ethnie, origine sociale), la recherche de l’épanouissement de la personne doit aboutir à une plus grande autonomie et responsabilité vis-à-vis de sa propre santé et celle des autres.